Stanka se forme aux arts de la marionnette à NAFTIZ (Académie Nationale pour le Théâtre et les Arts du cinéma de Sofia en Bulgarie) et à l’ENSAM (Ecole Nationale Supérieure des arts de la marionnette à Charleville-Mézières 1990/1993). Durant cette période de formation elle se confronte aux différentes pratiques des arts de la scène et aux techniques de manipulations d’objets, de figures et de marionnettes. Elle complète son parcours artistique par une Licence d’Etudes Théâtrales à l’Université de Strasbourg et un DESS de Développement Culturel et Direction de Projets à l’Université de Lyon 2 Lumières et ARSEC (Agence Rhône Alpes de Développement Culturel).

Cet intérêt pour la recherche sur les arts de la marionnette et les arts associés s’exprime pleinement dans la thèse de doctorat en Arts du spectacle qu’elle soutient en 2011 sous la direction du Professeur Amos Fergombé et qui s’intitule Les avatars et les métaphores de la figure humaine dans les spectacles contemporains de la marionnette. La thèse se présente comme un lieu de dialogue entre recherche et création, un travail de laboratoire, où la réflexion prend appui sur une véritable pratique scénique.

En 2001, elle fonde avec Denis Bonnetier la compagnie Zapoï et l’imagine comme une plateforme de recherche et de transmission sur les questions et les enjeux de la figuration et de l’incarnation du vivant ou de ses avatars.

Très tôt Stanka découvre les spectacles à destination du très jeune public (TJP). Ce théâtre particulier qui transcende la réalité, approche l’abstraction, fait jeu de tout et avec tout la touche profondément. Stanka réalise de nombreux spectacles à destination de tout-petits et les adultes qui les accompagnent en tant qu’autrice, metteuse en scène et actrice-marionnettiste : C’est un bout de papier, Mobilhomme, Croc Soupe, J’ai une soif de baleine dans mon ventre, Moustaches, CHAT/CHAT, Piccolo Tempo, Avanti !).  Elle interroge régulièrement les écritures scéniques TJP, expérimente la déconstruction dramaturgique, s’amuse avec les codes préétablis et enclenche une dynamique nouvelle de la pensée et du sensible. Les questions de l’espace, le temps, le corps, la figuration trouvent un « espace potentiel » de déploiement de son langage symbolique et métaphorique.

En 2019, elle est à l’initiative du premier laboratoire de recherche autour des arts et des tout-petits : LAPOPE (laboratoire artistique plateforme onirique pour la petite enfance) en Région Hauts-de-France. Cette plateforme vise à développer des expériences artistiques en les inscrivant dans une réflexion globale qui s’articule avec l’ensemble des secteurs sociaux-culturels dialoguant avec la petite enfance.

Elle accompagne également en conseil artistique à la mise en scène et la dramaturgie pour les tout-petits d’autres compagnies : Créa Théâtre de Tournai (B), Cie de L’Échelle, Cie Le bruit de l’herbe qui pousse, Cie Nectar (Ile de la Réunion) etc.

Stanka enseigne les arts de la marionnette et la dramaturgie jeune public au sein des universités de Strasbourg et d’Artois de 1995 à 2015 et depuis 2021 elle est chargée de cours à l’Université Lille 3.

© Kalimba

Après un baccalauréat d’Arts Appliqués, Denis intègre l’Ecole Supérieure Nationale des Arts de la Marionnette de Charleville-Mézières en 1990. En 1998, il rejoint l’Ecole Consulaire SUPINFOCOM (RUBIKA) à Valenciennes où il poursuit une spécialisation en infographie.

En 2001, il fonde avec Stanka Pavlova la compagnie Zapoï où il réalise de nombreuses mises en scènes (Zapping Lupus, Cirkusa Absurdita, Tranchées, Malgré eux, WestRN) et s’associe au travail de recherches et de mises en scène de Stanka Pavlova en direction de la toute petite enfance. Il l’accompagne également à la mise en scène et à l’écriture, et conçoit les dispositifs scénographiques (Mobilhomme, Aux Commencements, Chat/Chat, Piccolo Tempo, Avanti !).

Ses recherches sont éclectiques et iconoclastes, la place de l’image (sous toutes ses formes) est prédominante et il aime remettre en cause tout acquis.

Denis réinterroge sans cesse son propre investissement de l’écriture de plateau, de l’ombre à l’argile, de l’objet à la bande dessinée, les choix des matériaux et des techniques de marionnettes utilisés tendent toujours à s’accrocher au plus juste à l’œuvre évoquée.

Un lien fort se dégage, au fil des créations, dans son rapport à l’image. Les objets scéniques prennent vie et se dessinent au sein de dispositifs scénographiques qui se mettent au service de l’image scénique, afin de construire un espace propice à l’onirisme, une suspension temporelle au service de l’imaginaire.

Denis collabore régulièrement avec d’autres compagnies en les accompagnant dans leur processus de création : Cie La langue pendue spectacle « De fer et d’os » de Rachid Bouali, Cie La mécanique du fluide spectacle Huck Finn, Le Théâtre des Alberts (Ile de la Réunion) avec Avenue Zéro.

Sa dernière collaboration, en 2020, avec la compagnie Zahrbat de Brahim Bouchelagem sur le spectacle Almataha, où s’entremêlent la danse Hip-hop et la marionnette.

Il organise également Le Festival Itinérant de Marionnette dans le Valenciennois depuis 2009.

Et il s’investit dans la création de LAPOPE – Laboratoire Artistique Plateforme Onirique pour la Petite Enfance depuis 2019.